le_carnet_des_lecteurs

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le_carnet_des_lecteurs [2016/02/28 21:08]
annick [Pierre Johan Laffitte]
le_carnet_des_lecteurs [2016/02/28 21:09]
annick [Pierre Johan Laffitte]
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 Ce faisant, tu crées des possibilités de bifurcation,​ tu crées un dispositif :​ ensuite, à chacun de cheminer, et donc de laisser se faire les possibilités d’agencement qui sont forcément singulières (là, on est plutôt dans Deleuze et Guattari, autant dans //Logique du sens// que dans //Mille Plateaux//​). Ton texte se « dispose au sens » (c’est une expression à moi), mais le sens, lui, reste toujours dans la sous-jacence et n’existe qu’à l’état de la lecture.\\ ​ Ce faisant, tu crées des possibilités de bifurcation,​ tu crées un dispositif :​ ensuite, à chacun de cheminer, et donc de laisser se faire les possibilités d’agencement qui sont forcément singulières (là, on est plutôt dans Deleuze et Guattari, autant dans //Logique du sens// que dans //Mille Plateaux//​). Ton texte se « dispose au sens » (c’est une expression à moi), mais le sens, lui, reste toujours dans la sous-jacence et n’existe qu’à l’état de la lecture.\\ ​
-La lecture de ton œuvre est impossible comme //une//: elle est pas-toute, elle est renoncement à tout connaître, en cela elle n’est pas fiction mais discours, pas récit mais cartographie,​ comme ces plans de ville qui ne doivent être que les occasions d’emprunter les passages et de temps en temps se repérer quand on est « saturé » de l’expérience du passage et qu’on souhaite sortir de l’immanence des carrefours, pour souffler, en attendant de retourner s’y plonger un jour. C’est tout cela, la richesse du contingent :​ comme dit Deligny, un milieu est riche quand chacun y trouve chaussure à son pied.\\ ​+La lecture de ton œuvre est impossible comme //une// : elle est pas-toute, elle est renoncement à tout connaître, en cela elle n’est pas fiction mais discours, pas récit mais cartographie,​ comme ces plans de ville qui ne doivent être que les occasions d’emprunter les passages et de temps en temps se repérer quand on est « saturé » de l’expérience du passage et qu’on souhaite sortir de l’immanence des carrefours, pour souffler, en attendant de retourner s’y plonger un jour. C’est tout cela, la richesse du contingent :​ comme dit Deligny, un milieu est riche quand chacun y trouve chaussure à son pied.\\ ​
 Dans ce dispositif, le ruban est fondamental ;​ et ce qui dans ce ruban fait fonction de déroulement,​ mais surtout de passage, c’est à mon avis l’unité du « ruban de Moebius »,​ justement (l’as-tu cité ? Si non, je présume qu’il n’était pas bien loin) : on finit, comme l’illusion face à l’écran de cinéma, par ne plus voir chaque photogramme,​ ni les petites trouées crantées sur le côté, ni leur direction verticale, mais une seule image : saoulés, emportés de façon ordinaire, on est dans l’illusion plus réelle que tout d’un mouvement à travers une fenêtre : nous regardons un tableau de vie). Dans ce dispositif, le ruban est fondamental ;​ et ce qui dans ce ruban fait fonction de déroulement,​ mais surtout de passage, c’est à mon avis l’unité du « ruban de Moebius »,​ justement (l’as-tu cité ? Si non, je présume qu’il n’était pas bien loin) : on finit, comme l’illusion face à l’écran de cinéma, par ne plus voir chaque photogramme,​ ni les petites trouées crantées sur le côté, ni leur direction verticale, mais une seule image : saoulés, emportés de façon ordinaire, on est dans l’illusion plus réelle que tout d’un mouvement à travers une fenêtre : nous regardons un tableau de vie).